Interview. Demain soir face au Mans, un Vert ne sera pas tout à fait en terrain ennemi. Yohan Hautcoeur a fait pendant sept ans le bonheur du Muc.
Formé au Muc 72, le natif de Nantes a évolué sept longues années sous le maillot sang-et-or. Il a rejoint St-Étienne il y a deux ans, et retrouvera quelques anciens partenaires sur la pelouse demain soir. Le milieu de terrain nous livre ses impressions sur le début de saison de St-Etienne et revient longuement sur son aventure mancelle.
Yohan, racontez-nous le début de saison de l'ASSE.
C'est un début pas trop mauvais. On perd à l'extérieur face à Valenciennes sur un penalty douteux. On ne méritait pas de perdre. Contre Sochaux, à domicile, on a fait une très bonne première mi-temps, on mène 2-0. En seconde période on a été solides, on a tenu notre score, le plus important était les trois points et on les a pris.
Personnellement, comment vous sentez-vous, dans un groupe où vous n'êtes pas titulaire ?
Je suis rentré en cours de match contre Sochaux. Il a fallu prendre mes repères avec le public, mais ça s'est bien passé. On a un groupe de titulaires qui s'est qualifié pour la coupe d'Europe, donc je savais qu'il faudrait faire des efforts pour gagner ma place. Laurent Roussey m'a parlé, il m'a dit que je faisais partie de son groupe et qu'il comptait sur moi.
Parlons du Mans maintenant. Sept années passées au club, quels souvenirs gardez-vous ?
Ohlalala... Comment dire, des souvenirs avec ce club j'en ai tellement ! Et que des bons ! Ce qui m'a vraiment marqué, je dirais les deux montées avec le club, le centre de formation, avec cette bande de potes, Pelé, Cerdan, Bonnart, Fanchone... Et nos entraîneurs aussi, Goudet, Hantz, Bertucci au centre...
Justement parlez-nous d'Yves Bertucci, votre formateur, aujourd'hui à la tête de l'équipe première.
C'est vraiment un passionné. Il nous a tous fait progresser. C'est grâce à lui si aujourd'hui beaucoup de joueurs Manceaux sont en haut de l'affiche en Ligue 1 ou même dans d'autres championnats. Le Mans est un club qui s'appuie beaucoup sur la jeunesse : on savait en y allant qu'on allait avoir notre chance. C'était une génération extraordinaire : celle des Peyrelade, Pancrate, ou même Daï (Matsui) qui est arrivé après.
Ce match contre Le Mans revêt donc un caractère particulier.
Évidemment, je reviens toujours avec un grand plaisir. Il y a deux ans, j'avais même reçu un bouquet de fleurs de la part du Muc 72, quand j'étais revenu avec St-Etienne. Ca fait chaud au coeur de voir qu'on a compté dans la vie du club. En plus je vais jouer contre mon gros « Touffe » (le surnom de Thomas) !
Vous avez suivi le début de saison des Mucistes ?
Je n'ai pas vu le match contre Lorient, qui était pourtant particulier pour moi (le joueur avait été prêté la saison dernière à Lorient) mais j'ai eu Laurent Peyrelade au téléphone. Il parait que c'était un match fermé avec peu d'occasions, mais que Le Mans ne méritait pas la défaite. J'ai par contre pu voir des extraits du match contre Lille, c'était très bien ! Ils ont repris de la confiance, mais ça va être à nous de les faire douter.
Propos recueillis par
Vincent TALBO.
Ouest-France